Directeur de la photo et formateur
Diplômé (1972) de l'École Nationale de la Photo et du Cinéma (dite
Vaugirard) devenue
ENS Louis Lumière
benoit.gueudet@gmail.com
VOUS
RÊVEZ DE SUIVRE UNE FORMATION AUX MÉTIERS DE CADREUR ET DE DIRECTEUR DE LA
PHOTO !
I. Statut
de l'École
et Nature
des Diplômes
préparés :
Habilitation, homologation,
reconnaissance des diplômes par l'État, chaque établissement fait état de ces
titres de noblesse.
Que se cache derrière ces termes ?
a) Le Statut
de l'École
Les écoles privées sont, soit sous
contrat d'association avec l'État, soit reconnues
par l'État, soit hors contrat ou non reconnues
par l'État.
Les dénominations suivantes sont dénuées de toute signification "officielle" et peuvent induire en erreur les futurs étudiants sur le statut de l'école : Sous contrôle pédagogique de l'État", "enregistrée au Rectorat", "établissement agréé", "soumis au contrôle du Ministère de l'Éducation Nationale", "formation agréée par l'Éducation Nationale", etc.… Seuls les termes "reconnu par l'État" et "sous contrat d'association" ont une réelle signification.
École privée sous contrat :
programmes, horaires et procédures de recrutement des enseignants sont les
mêmes que pour les établissements publics.
En contrepartie d'une aide de l'État, elles doivent respecter les programmes
du Ministère de l'Éducation Nationale, les horaires et les normes
d'effectifs. En revanche, les normes de sélection
diffèrent.
Attention : Du côté des sections de techniciens
supérieurs (STS), seuls les établissements privés
admettent parfois des non bacheliers. Avant de vous y inscrire, un conseil :
informez-vous auprès du rectorat du taux de réussite de l'école au BTS visé
pour les non bacheliers.
École reconnue par l'État :
ce label signifie que l'État a examiné les programmes pédagogiques, la
qualité des enseignements... Il permet simplement aux
étudiants de bénéficier de la sécurité sociale étudiante et
du système des bourses.
Les écoles privées hors contrat ou
non reconnues par l'État ne reçoivent aucune aide de l'État.
En contrepartie, elles ont une liberté absolue dans le recrutement des
professeurs, dans les programmes et les méthodes éducatives.
B) La Nature des Diplômes préparés
Les écoles prestigieuses
Trois établissements publics prestigieux
forment aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel ou de la photographie :
La FEMIS, à Paris et qui dépend du ministère de la Culture, est plutôt tournée vers l’aspect artistique du cinéma autour de 7 spécialisations : scénario, réalisation, image, son, décor, montage et direction de production.
L’École Louis-Lumière (École Nationale Supérieure) dépend du ministère de l’Éducation Nationale. Elle offre une formation axée sur la technique et l’artistique dans les secteurs de l'image audiovisuelle, du son ou de la photographie.
L’École nationale de la photographie, à Arles, qui dépend du ministère de la Culture, offre une formation en photographie tournée vers l’aspect artistique.
A signaler également : l’École de création audiovisuelle, plus connue sous le nom de Gobelins, délivre 2 certificats de photographes. Le cursus, qui se déroule sur 2 années, admet des bacheliers sur dossier puis concours.
Le BTS métiers de l'audiovisuel
Dispensé dans une vingtaine d’établissements publics
ou privés, ce diplôme propose 5 options : image, son, montage et post-production,
gestion de production, techniques d'ingénierie et exploitation des équipements.
La formation au BTS Audiovisuel est établie, par le
Ministère de l’Éducation Nationale, sur la base d'un référentiel qui
suppose la mise en œuvre d'une véritable pédagogie par objectif. Le référentiel
présente les objectifs sous la forme d'une liste de compétences et
de savoirs. Les moyens de les atteindre sont laissés libres à l'initiative des
enseignants.
En mars 2005, le ministère de
l'éducation nationale a édité un document de 150 pages, à destination des
établissements et des équipes pédagogiques, qui sert de repères
pour la formation au BTS des métiers de l'audiovisuel.
Les établissements publics sont en général très bien équipés, les établissement
privés le sont diversement. Cette formation donne des bases (théorique et
pratique) très solides, elle est appréciée des studios de télévision.
Le
BTS métiers de l'audiovisuel option image accueille
surtout des bacheliers S, voire STI. Dans le public, l'admission
est sélective : sur dossier scolaire donc seuls les meilleurs sont pris.
C'est pour cela qu'il faut de toute façon envisager d'autres formations, écoles
privées ou Universités, qui sont les seules filières non sélectives. Dans le
privé, certains étudiants de formation littéraire (qui ne sont pas accueillis
dans le public) ont obtenu le BTS option image, mais cela reste une exception.
A propos du taux de réussite à l'examen, il faut comparer le comparable. Les
établissements publics affichent des taux de réussite de 90 à 100% pour
l'enseignement initial alors que le privé oscille entre 30 et 80%. Cette
différence est en grande partie due aux critères retenus lors du recrutement.
Disons que le privé offre une seconde chance aux
étudiants motivés qui veulent faire ce métier avec une vraie formation et qui
n'ont pas le carnet scolaire exemplaire exigé dans les établissements publics.
Normalement, ce BTS a pour objectif une insertion professionnelle directe. Il
est possible, après ces deux ans, de trouver un emploi en tant qu'assistant
opérateur, cadreur ou opérateur de prise de vues. Mais nombreux sont les
étudiants qui tentent les concours d'entrée de la FEMIS ou LOUIS LUMIÈRE qui
recrutent à Bac+2.
Attention, même en suivant l’option image, le BTS métiers de
l'audiovisuel ne destine pas au métier de réalisateur ! Ce n'est pas pour
autant que la filière image du BTS interdise l'accès au métier de réalisateur.
Pensez à Jean-Jacques Annaud, Yves Angelo, Claude Zidi, Antoine Galey (TV),
Jean-Paul Jaud (TV) et bien d'autres, mais ils font exception.
A l'université
Une quinzaine d’universités assurent un DEUG
en arts du spectacle, mention cinéma. Mais attention ! L’approche reste très
théorique. Vous pourrez ensuite poursuivre en licence et maîtrise arts du
spectacle, mention études cinématographiques et audiovisuelles (ECAV). En
troisième cycle, vous avez le choix entre une quinzaine de DEA et de DESS.
Attention, les filières sont avant tout théoriques, car les établissements sont
rarement équipés pour permettre de se confronter aux techniques du cinéma.
Néanmoins, il existe quelques cursus professionnalisés type IUP (études
audiovisuelles ; métiers de la production) ou MST (communication audiovisuelle
ou image et son ; MST photographie et
multimédia) accessibles généralement avec un bac + 2.
Les écoles privées
Il existe en outre une petite trentaine
d’écoles privées qui dispensent des formations en audiovisuel, en cinéma ou en
photographie. La plupart d’entre elles recrutent au niveau bac pour des cursus
en 2 ou 3 ans. Certaines ont obtenu la certification professionnelle de leur
diplôme, les autres délivrent un certificat d'école. Avant de sélectionner une
formation, renseignez-vous bien sur son contenu et sur les conditions d’études.
Quels sont les effectifs ? Les enseignants sont-ils des professionnels en
activité ? Quel matériel est mis à la disposition des étudiants ?
Mon conseil : Une bonne formation
est un juste équilibre entre la pratique et la théorie (indispensable pour
évoluer dans ce métier). Pour les étudiants d'université, il est judicieux
d'intégrer les tournages de courts-métrages pour acquérir l'indispensable
pratique.
Pour se renseigner sur une école, ses équipements, ses enseignants ou tout
simplement sur l'ambiance, il est conseillé de prendre contact avec un ancien
(qui ne s'est pas retrouvé en situation d'échec).
Supports
de cours et documents pédagogiques
Pourquoi et
comment devient-on formateur en audiovisuel ?
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